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    Episode 15 : La fin de l’histoire

     

    Yami était soulagé, Bakura n’était plus. Il venait de mourir et comme le fit remarquer Seto, le pouvoir tant convoité ne lui serait pas accessible. Aimy était là, vivante, elle pleurait en tenant Bakura dans ses bras. Mais elle était vivante, il s’avança vers elle. Le pharaon posa sa main sur son épaule pour la tourner vers lui, mais quand il croisa son regard, ce n’était pas Aimy qu’il regardait, c’était Miya… Miya dans sa forme la plus dure et la plus sauvage, dans une colère que personne au monde ne serait capable de contrôler. Il prit peur et ôta sa main, comme si elle venait de le brûler.

    -         Tout ça, c’est ta faute ! cracha-t-elle au visage du Pharaon. Tu as tué mon frère.

    -         Je suis ton frère.

    -         Non… tu es … un … monstre ! s’écria-t-elle.

    Elle lui arracha le puzzle du millénium et recula en le serrant contre elle. Yami avait oublié que… ce n’était pas Bakura, le vrai danger dans cette histoire, non le véritable danger, le véritable traitre, c’était elle. Il l’aimait tellement qu’il avait voulu occulter cette réalité. Mais elle tenait en main le puzzle du millenium. Le Pharaon se leva et tendit la main vers elle pour récupérer son bien, mais elle refusa de le lui rendre, puis… Akunadin parla. Son prêtre tenait en main la baguette et le collier. Il s’avança vers la tablette pour les insérer, ils rejoints ainsi l’anneau, la clé et la balance. Six des sept objets du millenium avait rejoint la tablette. Akunadin posa son regard sur Aimy, qui tenait toujours le puzzle dans ses bras.

    -         Ai… Merewt ? appela le pharaon en faisant un pas vers elle.

    Il ne savait pas très bien ce qu’il voulait, qu’elle… lui donne le puzzle, qu’elle revienne vers lui. Il voulait la serrer dans ses bras. Aimy fit soudain un pas, mais pas vers lui, vers la tablette, elle posa le puzzle dans son emplacement. Yami la regarda, elle venait d’accomplir son dernier geste de trahison. Il savait qu’il ne pouvait rien faire pour l’empêcher, tout ceci s’était déjà produit. Il avait pratiquement retrouvé toute sa mémoire. Il devait rester le combat final contre Zork, le démon qui va sortir de l’au-delà pour détruire le monde.

    -         Voici enfin venu le grand démon Zork ! fit Akunadin.

    Un monstre sortit de la tablette. Il avait les yeux rouges, un corps immense et une grande bouche avec des dents affreuses.

     

    Aimy perçu la peur de Colère, mais elle ne pouvait rien faire pour lui venir en aide, c’était vraiment atroce. Elle perçut une voix dans sa tête. Zork parlait, elle le reconnaissait pour avoir entendu sa voix quand elle avait pris le puzzle dans ses mains.

    -         Et toi, petite fille ! Que veux-tu ? demanda Zork.

    Aimy ne percevait pas les réponses de Colère, mais elle secouait la tête en criant Rien, Rien.

    -         Oui, tu as posé… un objet sur la tablette. Tu peux aussi avoir une partie de mes pouvoirs.

    La jeune fille n’en voulait pas, pourtant elle savait que Colère allait accepter, puisqu’elle… serait sa porte de secours pour en sortir du puzzle, signe qu’elle avait un lien avec le démon.

    -         Demande, petite princesse. Tu auras tout ce que tu veux, fit Zork.

    Elle ne perçut pas la réponse de Colère. Contre quoi avait-elle bien pu échanger son âme ?

    -         Es-tu prête à pactiser avec les ténèbres ? demanda le grand démon.

    Non, je t’en prie, dis-lui non, pria Aimy de toutes ses forces, mais ce fut vain, la jeune fille accepta de porter une partie de son âme en elle.

    -         Oui, c’est tout !

     

    Soudain Aimy fut arraché du corps de Colère, de Merewt. Le lien entre elle, fut définitivement brisé. Zork avait envahi son être. Aimy observa la scène de haut, de plus en plus haut pour rejoindre un autre monde. Elle était morte ? Elle ne parvenait pas très bien à comprendre ce qui lui arrivait.

    -         Bonjour, Néférouré, fit une voix.

    Aimy leva la tête pour faire face à la plus belle créature qu’elle n’est jamais vu. Son visage et son corps irradiait de lumière, ses traits étaient doux et en même temps forts.

    -         Qui êtes-vous ?

    -         Je suis Holakti !

     

    Yami était seul face au grand prêtre des ténèbres, il s’agissait d’Akunadin qui avait pris le contrôle des choses. Le démon lança une attaque sur les prêtres, Yami se précipita vers ses amis pour les protéger. Soudain un homme masqué d’or fit son apparition et intercepta l’attaque.

    -         Il a réussi à repousser mon attaque. Qui es-tu ? demanda Zork.

    -         Je suis Hassan ! L’esprit de la tablette en pierre. Je suis l’opposé de Zork. Lorsque la vision d’une volonté destructrice surgit du démon…. Je fais aussitôt mon apparition, expliqua le nouveau venu.

    -         Un simple esprit qui veut s’opposer à la volonté de Seigneur Zork ? fit le démon en riant, tu vas comprendre que tu n’es qu’un misérable.

     

    Les ténèbres étaient tombées sur le monde, le soleil n’était plus là. Le temple avait disparu ne laissant qu’un sol désertique vierge de toutes vies. Il y avait des tourbillons des ténèbres autour d’eux.  Les prêtres reprirent conscience pour voir l’état de la catastrophe. Yami et les autres se mirent à courir pour rejoindre Simon, qui arrivait avec l’armée d’Egypte.

    -         Si nous ne supprimons pas le grand démon Zork, le monde sera imprégné de la noirceur des ténèbres. Nos vies, nos âmes et celles de nos descendants seront sacrifiés pour l’éternité, fit Simon.

    -         On y va ! cria le pharaon.

    Yami savait qu’il fallait le combattre, afin de savoir comment il avait fait, il y a 5 000 ans pour le refaire dans le temps présent pour ainsi pouvoir libérer Aimy de son puzzle. Il pourrait aussi aller là où il doit être. Seto, Aisis, Mana et Simon firent de leurs mieux pour invoquer les monstres pour faire face à Zork. Les deux camps s’affrontèrent l’un et l’autre.

    -         Ce ne sont pas vos misérables âmes qui vont réussir à me vaincre, cria Zork en riant.

    -         Zork ! Tu peux toujours essayer de disperser nos âmes sur la Terre ! Je me battrais jusqu’au bout, s’écria le Pharaon.

    Yami combattrait jusqu’à son dernier souffle pour sauver Aimy, pour sauver Yugi, pour sauver tout le monde.

    -         Inutile, je suis les ténèbres, dit Zork. L’obscurité dans laquelle vous êtes pris, vous aveugle… Vous ne voyez que moi, vous êtes terrorisé et dominés par les ténèbres. L’homme est impuissant face aux ténèbres.

    -         Non ce n’est pas ça ! L’âme que nous portons symbolise la lumière de la vie ! Une lumière qui éclaire l’âme et qui n’a rien à craindre des ténèbres.

    -         Dans ce cas, Pharaon, toi qui as épuisé tes forces pour lutter, ton âme ne vas pas tarder à … s’éteindre, à disparaitre. Je suis l’invincible Zork Nécrophédius… As-tu en ta possession un moyen de me vaincre ? riait Zork.

    -         Même si je devais mourir, la lumière qui éclaire mon âme ne serait pas prête de s’éteindre, Zork, je lutterais jusqu’à ta disparition.

    -         Imbécile ! Il n’a toujours pas compris… Ce sont les humains qui font prospérer les ténèbres et qui me donnent une force éternelle. Je me nourris de la noirceur de l’âme humaine. Prendre conscience de la lumière qui éclaire son âme, implique d’en balayer la noirceur, et donc d’être le propre témoin de son ombre. L’homme qui perd la noirceur de son âme, ne se posera pas de question sur mon existence. Les hommes sont condamnés à s’entretuer, et à mener des guerres. Ce comportement est inscrit dans la nature humaine… Il s’agit de son destin ! Mon rôle est d’user de mon pouvoir pour créer un terrain qui lui est dévolu. Celui du monde des ténèbres. Les misérables humains méritent que je les plonge dans l’insondable enfer.

    -         Zork, je vais lutter aux côtés de ceux qui ont perd la vie pour réclamer l’arrivée de la lumière. Je ne laisserais pas ce monde se faire envahir par la désolation, s’écria le Pharaon.

    -         Tu vas plonger dans la désolation des ténèbres ! fit Zork.

     

    -         Comment je peux aider Yami, je veux dire le Pharaon ? demanda Aimy

    -         Il y a un moyen de lui venir en aide, de lui donner l’Energie nécessaire pour qu’il puisse invoquer les trois Dieux Egyptiens. Pour que je puisse intervenir, répondit la déesse lumineuse. 

    -         Dites-moi ce que je dois faire ?

    -         Ton âme doit me guider jusqu’à lui.

    Aimy leva le regard vers le « ka » qui l’avait conduit jusqu’ici, elle ressemblait à un monstre de duel, ce qui avait du sens. Aimy savait que Merewt avait fait le même choix qu’elle, sauver le pharaon, sauver le monde… rectifier son erreur. Elle ferma les yeux et son « ka » descendit des cieux pour rejoindre le pharaon. Aimy afficha un sourire alors que son énergie était en train de se consumer, ce n’était pas important si elle n’existait plus dans le monde tant que Yami était sauvé….

    -         Ce sont les dernières volontés de Merewt. Elle te dit de répandre la lumière au nom des dieux.  

    Yami se sentit investir d’une grande puissance qui le remit debout. Il serra les poings, Aimy venait de lui donner le pouvoir de vaincre Zork, il pouvait le sentir.

    -         Pharaon, tu vas mourir ! rigola Zork.

    -         Non, Zork, tu ne peux pas comprendre. Ai-Merewt me permet d’invoquer Dieu.

    -         Dieu ! C’est absurde.

    C’est comme si Yami savait ce qu’il fallait faire, il invoqua les trois dieux égyptiens qui apparurent dans le ciel et sur la Terre, ils se dressèrent face à Zork.

    -         Et au nom du Roi XXX Les dieux s’assemblent. Voici Holakti, la divinité créatrice de la lumière.

    Yami prononça son nom, mais il fut incapable de le retenir l’instant d’après, il l’avait aussitôt oublié. Ce n’était que des souvenirs, tant qu’il n’aurait pas totalement libérer son esprit du puzzle, il sera incapable de s’en souvenir. La divinité créatrice de la lumière fit son apparition et remplit le ciel d’une puissante lumière qui chassa les ténèbres. Zork se mit à crier… de douleur, puis son cri se changea en rire.

    -         Pharaon… je vis toujours dans le corps de ta petite sœur !

    Zork était vaincu, il savait comment faire maintenant, mais… le scénario n’était pas fini, en effet, une partie de Zork vivait toujours dans le corps d’Aimy, enfin de Merewt. Il leva son regard vers la déesse, elle lui fit un maigre sourire, mais si chaleureux. Il lui semblait voir les traits d’Aimy dans les siennes, puis elle disparut.

     

    Aimy n’était plus qu’une petite luciole à peine brillante qui flottait dans l’immensité du ciel. Holakti la prit dans le creux de sa main et attendit.

     

    Zork dans le corps de Merewt tenta une dernière action en aidant Akunadin à prendre le contrôle sur Seto. C’est là qu’elle apprit que le jeune homme était en réalité le cousin du Pharaon. Ce dernier était d’ailleurs face à lui dans un combat, un duel de monstre. Mais il se passa une chose à laquelle, elle ne pensait pas, le dragon blanc refusa d’attaquer le Pharaon. Et libéra Seto. Yami comprenait enfin le lien qu’il y avait entre Seto/Kaiba et le dragon blanc aux yeux bleus. Il était bien dommage que Kaiba ait perdu ses trois dragons, déchiré par Zork, un geste compréhensible quand on sait qu’il est venu à bout d’une partie de Zork dans le corps de Seto. Cela expliquait aussi pour il avait été si sensible à la prise de contrôle du démon.

    Une fois, Seto libre, ils purent mettre la main sur Zork dans le corps de Merewt. Seto l’assomma et elle fut enfermée dans une cage. Encore !

     

    Yami l’observait inconsciente dans la cage, elle était si belle endormie, mais il savait qu’elle serait beaucoup moins jolie quand Zork reprendrait possession de son corps.

    -         Elle … ne peut pas continuer à … exister, fit Seto.

    Le Pharaon le savait, il devait emprisonner Zork dans son puzzle, comme il l’avait fait il y 5 000 ans, puis il y mettrait son âme avec son nom comme clé. Ce nom qu’il avait prononcé, puis oublier aussitôt. Ce nom qu’il avait perdu, il y a 5 000 ans à ce moment-là.

     

    Zork se dressa aussitôt et s’énerva après les barrons, elle voulait sortir, mais le pharaon ne pouvait pas la laisser faire.

    -         Tu vas encore m’enfermer dans une cage, cracha-t-elle avec rage.

    -         Silence ! s’énerva Seto.

    -         Encore à aboyer des ordres… comme si tu pouvais me faire taire, ridicule macaque ! Alors tu vas faire quoi, hein… Pharaon ? fit-elle d’un ton moqueur.

    -         Laissez-nous seuls, ordonna le Pharaon.

    -         Mais, mon Pharaon… s’opposa Seto.

    -         Seto !

    -         Bien, comme vous voulez.

     

    Yami observa Zork, il était en rage et cela déformait le visage de Merewt qui en devait vraiment moche. Surtout avec les mots qui sortirent de sa bouche, menaçant le monde, de répandre le Mal sur la Terre. Le pharaon ouvrit la porte et entra dans la cage avec elle. Il referma la porte et s’avança vers elle. Il prit le visage de Merewt, d’Aimy entre ses mains.

    -         Je t’aime, tu le sais, n’est-ce-pas.

    Et c’était vrai, avec tout ce qui s’était passé, il l’aimait encore. Il était soulagé que cela soit le cas, il avait eu peur que cette histoire, découvrir leur passé commun marque la fin de leur belle histoire d’amour. Zork cracha au visage du pharaon, mais il s’en fichait. Le puzzle qu’il avait récupéré dans les décombres, se mit à briller. Il savait comment enfermer Zork à l’intérieur, il l’avait après tout déjà fait. Puis il posa un verrou avec son nom et l’effaça de sa mémoire.

     

    Leurs corps physiques, à Merewt et au pharaon furent vidé de leurs âmes. Ils tombèrent à genoux. Puis voyant que la jeune fille tenait le puzzle dans ses mains, un grade craignant pour la vie de pharaon et l’avenir du monde tira une flèche qui se planta dans le cœur de Merewt. Elle s’écroula au sol, brisa le puzzle en morceau par la même occasion. Elle tomba sur le corps de son frère, et unirent leurs mains dans un dernier geste d’amour.